Paris, le 6 juillet 2012
Je partage entièrement le point de vue de tous ceux qui soulignaient que la communauté internationale ne pourrait pas permettre que la Syrie continue à se diriger vers la dérive d’une guerre civile longue et dévastatrice, avec des conséquences graves et imprévisibles de déstabilisation pour toute la région et même au-delà de la région. En tirant les leçons émanant des guerres civiles au Liban et en Bosnie-Herzégovine, c’est le moment d’empêcher que la terrible logique des divisions ethniques et religieuses ne s’achemine vers une nouvelle catastrophe en Syrie.
La fonction principale de cette conférence est donc d’envoyer un message clair et net au régime de Bashar el Assad : Arrêtez de massacrer et torturer votre propre peuple, et partez, quittez le pouvoir avec tous vos complices ! Il ne peut pas y avoir un processus de transition avec la participation de ces personnes – comme le communiqué de Genève l’a exprimé, en disant clairement qu’un consensus est nécessaire pour la composition de l’équipe de transition.
C’est avec la plus grande fermeté que nous devons affirmer notre soutien aux efforts de Kofi Annan, l’envoyé spécial conjoint des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, ainsi qu'aux ceux du Groupe d’action.
En même temps, le Conseil de sécurité doit mettre en oeuvre le contenu du communiqué de Genève. Pour cela, un consensus entre les membres permanents est – comme nous le savons – indispensable, ainsi que pour avoir recours aux tous les moyens disponibles sous le Chapitre VII de la Charte de l’ONU. Nous devons tous utiliser tous les moyens disponibles pour promouvoir et encourager ce consensus.
Il faut maintenir et intensifier la pression sur le régime syrien par l’application stricte et le durcissement des sanctions, et en même temps, augmenter l’aide humanitaire pour la population qui souffre.
Nous apprécions beaucoup la récente conférence des groupes d’opposition, tenue au Caire, sous l’auspice de la Ligue Arabe. Les divergences entres les différents groupes reflètent bien une diversité et un pluralism qui sont des phenomènes démocratiques. Il faut également saluer qu’un minimum de consensus a été trouvé autour des principes clés et d’une feuille de route visant le processus de transition.
Une attention particulière doit être accordée aux toutes les minorités ethniques et religieuses, y compris la minorité chrétienne. La future Syrie doit être construite sur une coopération entre les divers communautés ethniques et religieuses permettant une réconciliation nationale.
(kormany.hu)